21 novembre 2011
LES "RENCONTRES" DU TOURISME À NÎMES....
....QUEL PARADOXE !
TRIBUNE LIBRE
La Ville de Nîmes a organisé très rapidement "Les Rencontres du Tourisme" en vue de la courte visite de Frédéric LEFEBVRE, Secrétaire d’État Chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation (photo).
Il est vrai que Nîmes est l’archétype de ce qu’il ne faut pas faire que ce soit en matière de tourisme, de commerce, d'artisanat et de petites et moyennes entreprises.
En quelques années, très peu, reconnaissons-le, notre trio infernal Fournier-Lachaud-Proust ont réussi la prouesse de mettre à terre les forces vives nîmoises (commerçants, artisans, professions libérales, gérants de petites et moyennes entreprises).
Comment des Élus de la Municipalité pourraient ils parler de tourisme ? D’ailleurs quel en serait le sujet ?
Un énième musée peut être, que notre ville, de toutes façons, ne pourra pas s’offrir car les finances locales nîmoises sont dans le rouge, niveau d’emprunt hors normes, emprunts toxiques..., sous le regard bienveillant de Mr Lachaud, Adjoint aux Finances.
Nous ne parvenons même pas à entretenir les musées existants qui, comme le reste, sont en crise : faiblesse du taux de visiteurs, état immobilier le plus souvent dramatique, collections "patrimoine de l’humanité" martyrisées, etc....
Comment pourrait-il en être autrement dans une ville où la politique culturelle se limite à une politique de coups ? Dans une ville sans politique de transports ? Dans une ville où accéder au centre-ville, a fortiori pour les touristes, ressemble en tous points à un parcours du combattant ?
Nous avons eu droit au musée taurin dont on nous tait le taux de fréquentation : et voici l’archéologie reconvertie en "romanité" ! Un centre de dépenses supplémentaires dans une ville sans marge financière ! Quel est l’objectif ? Où le situer vis-à-vis du grand musée régional de la romanité de Narbonne, vis-à-vis de la “success-story” arlésienne, ou encore vis-à-vis du Pont du Gard ? Et qui va payer cet investissement, puis son fonctionnement ? Quel serait la valeur ajoutée de ce 7ème musée ? Aucune réponse n’est donnée au citoyen qui devra se limiter, là encore, à payer.
Mais cela n’a pas d’importance : nous, citoyens, devront continuer à contribuer à cette gabegie, nous permettant de rester leaders en termes d’impositions locales face à un service rendu des plus minimal. Qu’à cela ne tienne : bâtir n’importe où, n’importe comment, sans souci de l’objectif ou des retombées pour les générations suivantes, mais aussi sans souci de dialogue, voire de respects des normes !
Encore plus aujourd’hui qu’hier, tout investissement - particulièrement dans une ville étranglée économiquement - chaque euro dépensé doit s’accompagner de la seule question qui vaille : quel en sera le retour sur investissement ?
Ici encore, comme depuis nombre d’années, cette réflexion ne semble en rien gouverner la réflexion de nos élus. Sinon, par exemple, aurions-nous construit une piscine olympique sans accès extérieur, ce qui réduit notablement son utilisation estivale ? Aurions-nous construit une "SMAC" sans penser globalement le positionnement de la musique dans cette ville, ni voir l’intérêt d’y adjoindre, enfin, un véritable auditorium convertissable en salle de congrès ? Aurions nous pensé sérieusement à la création du parc d’activités touristiques "NEMOLAC" imaginé dans la zone abandonnée de Nîmes Est, projet qui a été accueilli avec intérêt par Monsieur le Préfet, par le Président de la République, lequel a demandé à ce que son créateur se rapproche du Secrétaire d’État au Tourisme....?
Imaginons que le bon sens l’ait emporté il y a quelques années : nous aurions aujourd’hui, par une ligne d’un vrai tramway, résolu en grande partie nos difficultés de transports, investissement d’avenir pris en charge en grande partie par la Région et le "Grenelle de l’Environnement". Notre centre-ville en serait revitalisé et le lancement d’une grande politique d’urbanisme serait alors possible incluant la requalification de nombreux quartiers, requalification réfléchie en termes de pôles fonctionnels tout en respectant leurs identités.
Nous ne pouvons donc que conseiller à nos édiles locaux, non pas de tenter d’animer des tables rondes à propos de sujets qu’ils ne maîtrisent absolument pas, mais plutôt d’être des auditeurs assidus : notre Ville ne pourrait que mieux s’en porter.
Philippe BERTA
Président du Mouvement Démocrate du Gard
18:26 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
18 novembre 2011
ON SE TROMPE D'ÉLECTION
TRIBUNE LIBRE
La rencontre cette semaine entre des appareils de parti - en l’occurrence le PS et les “Verts” - forcent à s’interroger si ces partis ne se trompent pas d’élection.
En mai prochain, l’élection déterminante est celle d’une homme (ou d’une femme) qui se présentera, seul(e), face aux français, et qui sera ensuite appelé(e), grâce au mandat qui lui aura été confié, à conduire le destin de notre nation pendant les 5 prochaines années. Il ne s’agit donc pas d’une élection législative.
Or tout s’est déroulé entre Mme Aubry et Mme Duflos comme s’il ne s’agissait que de cela. On s’est même hasardé à échanger des centrales nucléaires - qui conditionnent notre avenir énergétique - contre des sièges de députés !
Il est donc tout-à-fait normal qu’ensuite les candidats portés par ces deux partis - Mr Hollande et Mme Joly - se s’y retrouvent plus dans ces “accords” et ceci crée la plus totale confusion : ces candidats se trouvent en effet dépouillés du projet dont ils sont naturellement porteurs et qui ne peut être calqué sur la stratégie étroite de tel ou tel parti en particulier, ceci dans un nécessaire esprit de rassemblement des français face aux enjeux auxquels ils sont confrontés.
Mr Hollande tente donc, aujourd’hui, de “sauver les meubles” en concédant des compromis où le grand écart qu’ils exigent risque de le faire tomber tellement il perd toute crédibilité. Et quant à Mme Joly, elle se demande à quoi elle sert encore puisque Mme Duflos a décidé à sa place des choix qu’elle devra conduire.
Les français risquent donc fort de ne plus s’y retrouver dans ces combinaisons d’appareils qui échappent à leur entendement. C’est de la politique au ras des pâquerettes.
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
13:46 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
14 novembre 2011
LE NOUVEL ORGANIGRAMME des JEUNES DÉMOCRATES
Les Jeunes Démocrates viennent de réorganiser leur bureau national.
Le Mouvement Démocrate du GARD relève la présence, dans cet organigramme, de notre excellent ami, Christophe MASSON, Vice-Président en charge de l'Éducation, la Citoyenneté et la cohésion des territoires.
Félicitations à lui pour cette remarquable promotion.
18:19 Publié dans VIE du MOUVEMENT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
L'ERREUR DU PLAN FILLON
TRIBUNE LIBRE
Ô loin de critiquer aveuglément un plan qui était indispensable à notre économie et la crédibilité de la France, on ne peut que regretter, dans le plan présenté cette semaine par François Fillon, un certain nombre d’erreurs ou d’orientations, erreurs qui font sa fragilité.
Fragilité ? Ce plan est en effet insuffisant dans ses mesures d’économie et repose essentiellement sur des augmentations d’impôts qui, automatiquement, freineront la reprise de la croissance.
Oui, bien sur, il y a une petite accélération de la réforme des retraites. Et aussi une désindexation de quelques prestations. Mais pour le reste.... Tout repose essentiellement sur un relèvement du taux de la TVA réduite, la désindexation des barèmes de l’impôt sur le revenu et de l’ISF, une majoration de l’impôt des “grosses” sociétés déterminées sur leur chiffre d’affaires (et non sur le cash-flow produit, une erreur décidément récurrente en France !), une chasse aux “niches fiscales”.
Tout cela ne sont pas des mesures d’économie du train de vie de l’état mais bien des impôts supplémentaires, quels que soient les tours de passe-passe pour faire croire le contraire. Et ces impôts nouveaux représenteront ±75% du plan de rigueur.
LA FRANCE EN PORTE À FAUX
La France est totalement en porte-à-faux par rapport aux mesures prises chez nos voisins européens dont, d’autre part, chacun se plaît à saluer l’exemplarité des mesures qu’ils ont prises chez eux. Étrange paradoxe !
Si on prend l’exemple de la Grande-Bretagne, les proportions entre économies et augmentation des impôts sont exactement inverses. On a réduit le budget des ministères de 25%, le budget des collectivités locales de 27%, “gelé” pour deux ans les salaires de la fonction publique, supprimé 330.000 postes de fonctionnaires, etc....
En traversant la Manche pour regarder du côté de l’Allemagne - dont on soutient par ailleurs qu’on veut se rapprocher de son système économique - Mme Merkel a décidé non pas une hausse des impôts mais leur réduction de 6 milliards d’ici 2014. Et pourtant l’Allemagne est aussi endettée à ±80% de son PIB, un taux proche de celui de la France. Mais Mme Merkel a décidé, elle, de réduire de façon drastique les dépenses de l’état et fait le choix de réduire les impôts pour faciliter la reprise économique, ne pas décourager l’initiative individuelle, ne pas ruiner la compétitivité des entreprises et ne pas déprimer le consommation des ménages.
Que ce soit donc chez nos amis anglais, ou ceux allemands, les choix sont à l’inverse du plan “proposé” par Mr Fillon.
Touche-t-on à nos 35 heures qui nous coûtent 18 milliards par an de réductions de charges ? Non ! Réforme-t-on la formation professionnelle qui, de dérives en dérives, nous coûte aujourd’hui 30 milliards ? Non ! Touche-t-on aux avantages scandaleusement inégalitaires dont bénéficient les fonctionnaires quand ils prennent leur retraite par rapport aux “privés” ? Non ! Touche-t-on à la gabegie des emplois dans les collectivités territoriales, lesquelles semblent vivre en totale autarcie qu’aucune crise ne pourrait atteindre ? Non !
On prétendra qu’à 6 mois d’élections au résultat si incertain, de telles mesures seraient “impopulaires”. “Impopulaires”, dites-vous ? Pourquoi ? Les hausses d'impôts ne le seraient-elles pas tout autant ?
Ce plan Fillon n’est qu’un leurre ténu et que déjà les experts estiment insuffisant.
Je lisais tout récemment un bref jugement de Nicolas Baverez, l’impitoyable économiste si souvent éclairé, commentant le plan Fillon : “Le laxisme, par d’autres moyens”.
Tout est dit.
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
12:15 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
FRANÇOIS, ÉVA, JEAN-PIERRE et les autres...
TRIBUNE LIBRE
On vous l’avait bien dit : quoique François Hollande, au-delà de sa victoire à la primaire socialiste, ait gagné un soupçon d’envergure médiatique, voire de stature présidentielle, il a cependant déjà mangé son pain blanc : depuis quelques semaines, face à la crise qui se révèle jour après jour d’une profondeur presque insondable - nous ne sommes pas au bout de nos surprises ! - son comportement se montre aujourd’hui à la fois hésitant et insipide. Pire, même : de mauvaise foi et irresponsable.
Et voilà que, pour ne pas simplifier les choses, Mr Hollande est aujourd’hui coincé, malgrè lui, entre une Éva Joly, d’une part, et un Chevènement, d’autre part, qui ressortent tous deux de leur oubli où le temps les avait placés. Mais tous deux pour défendre des points de vue inconciliables, outre déjà ceux d’un Montebourg ou d’un Mélanchon sur le flan gauche de Mr Hollande !
Voici le rêve déjà envolé : un cauchemar ! Si Mr Hollande continue, comme il le fait présentement, de se noyer dans un discours autant irresponsable qu’intellectuellement malhonnête, ses alliés potentiels l’éloigneront de plus en plus de toute crédibilité économique.
Mr Hollande ne sait d’ailleurs plus sur quel pied danser, lui le “chéri” d’une partie des électeurs dits “centristes” qui appréciaient sa modération et, d’autre part, lui l’adulé des électeurs de la “vraie gauche” qui espèrent, au travers de sa candidature, leur retour aux “affaires”.
Mais Mr Hollande se contente de matraquer systématiquement tout ce qui bouge côté gouvernemental et, malgré les avis de personnalités modérées et “compétentes” proches de lui, il poursuit le fantasme incohérent de vouloir recruter 60.000 fonctionnaires, comme il se refuse tout autant de reconnaître la réalité mondiale de la crise.
Nous voici donc loin d’une stature de responsabilité présidentielle autre que celle d’un “anti-sarkozysme” primaire, lequel perd d’ailleurs progressivement de sa crédibilité ; et les sondages récents marquent désormais nettement cette tendance. Mr Hollande va même jusqu’à dénoncer le plan de rigueur de Mr Fillon, alors que tous les experts financiers dénoncent aujourd’hui son insuffisance notoire, celui-ci étant basé sur une prévision de croissance encore trop optimiste et qu'il faudra sévérement revoir à la baisse : donc il faudra encore raboter quelques milliards supplémentaires.
Mr Hollande va donc devoir choisir entre le premier tour - celui où il devra rassembler toute la gauche, y compris les Mélanchon, Montebourg et autres “verts” - et le second tour, celui où, pour l’emporter, il devra nécessairement attirer à lui les électeurs du centre droit. Et s’il ne choisit pas, Mr Hollande paraîtra alors confus, flou, inexistant (j’ai lu aussi, dans un excellent papier, l’adjectif “ectoplasmique" !) : donc il sera en grand danger. C’est pire qu’un grand écart !
Les premiers choix “urgents” imposés : les "cas" Éva Joly et Jean-Pierre Chevènement
• Le cas Joly
Mme Joly ne manque pas d’aplomb, on le sait : il frise même parfois une certaine arrogance. Pourtant, électoralement parlant, les “verts” ne sont pas dangereux : on sait, qu’au deuxième tour, ils voteront majoritairement pour le candidat socialiste. Mais, malgré cette absence de réelle dangerosité, Mme Joly veut négocier immédiatement avec Mr Hollande. Elle prétend même lui imposer son point de vue et ce dès ces prochains jours.
Elle oublie, qu’au-delà de leur succès électoraux relatifs aux européennes ou aux régionales, les “verts” doivent tous leurs sièges parlementaires nationaux - Assemblée Nationale ou Sénat - à la seule indulgence du PS. Celui-ci a même offert une tête de liste à Mr Vincent Placé, le secrétaire général des “verts”, lors des récentes sénatoriales !
Malgré donc leur faible importance qui les rend largement minoritaires, Mme Joly et “ses" verts prétendent imposer au PS son point de vue. Et elle menace même celui-ci de toutes leurs foudres au nom de la.... démocratie ! (Celle des minorités, évidemment !)
La pierre d’achoppement : l’avenir du nucléaire et l’EPR de Flamanville
Lors des primaires, on se souvient que Mr Hollande avait tenté d’ouvrir une porte de sortie mesurée, même si celle-ci ne satisfaisait en fait personne : réduire progressivement la part du nucléaire français à 50% de la production nationale, et poursuivre la construction de l’EPR pour ne pas anéantir notre savoir-faire technologique dans ce domaine de pointe dont on ne peut nier l’avenir qu’il ouvre malgré lui. Et puis on constate aussi que la catastrophe de Fukushima commence à s’étioler dans les esprits et revenir à la réalité particulière du continent japonais et de son instabilité sismique chronique.
Quant à l’EPR lui-même, cause principale de la discorde, il fait partie de la troisième génération des réacteurs qui apporte un taux de sécurité environnemental, comme de non-pollution de l’atmosphère, inégalés. De plus, décidé en 2007, il va coûter “in fine” ±6 milliards d’€. Le démanteler aujourd’hui, alors qu'il doit démarrer dans 4 ans, coûterait plusieurs milliards supplémentaires et, de surcroît, nous ne serions plus en mesure de faire face au remplacement, à partir des années 2020, du parc nucléaire actuel lequel, il est vrai, deviendrait alors un vrai danger face à son usure.
Quel poids peut-on donc accorder aux talents et aux arguments de Mme Joly ?
• Le cas Chevènement
Jean-Pierre Chevènement, lui, est d’une autre dimension, comparée à celle de la remuante leader EELV. Non pas sur le plan électoral mais sur le plan crédibilité.
Lui a la stature d’un homme d’État : il a occupé avec brio plusieurs grands ministères (Défense, Intérieur, Industrie et Recherche, Éducation Nationale). Mais, surtout, la crise financière - comme pour François Bayrou dont il est proche de l'analyse - lui donne aujourd’hui raison et il entend en profiter.
Il s’était déjà présenté en 2006 à l’élection présidentielle pour renoncer quelques semaines plus tard. Il sait, encore aujourd’hui, qu’il n’ira pas jusqu’au bout de son actuelle candidature. Mais il entend bien faire entendre, en attendant, sa propre musique dans le débat, au même titre qu’un Montebourg au PS lors des primaires. Et considéré comme “figure de proue” du dirigisme industriel, Mr Chevènement a récemment réaffirmé sa foi dans le nucléaire et dans le programme EPR.
Aussi, entre la “chèvre” Éva Joly et le “chou” Chevènement, Mr Hollande devra faire un choix, un choix entre deux conceptions irréconciliables.
Éspérons pour lui que ce choix ne répondra pas à des données bassement électoralistes, comme celles, en 1998, de Mr Jospin d’abandonner “Superphénix”. On sait le résultat : Mr Jospin a fait perdre à la France son avance technologique sur les surgénérateurs et, aussi, il a fait perdre 10 milliards d’€ d’investissements devenus inutiles.
Il faudra donc que Mr Hollande réunisse de grands talents de conciliateur pour ménager à la fois Mme Joly et Mr Chevènement sur la question fondamentale de notre énergie du futur. Une première épreuve du feu pour affirmer une politique, celle de notre avenir et de notre indépendance énergétiques. Un test grandeur nature pour évaluer le candidat et sa capacité de trancher entre des inconciliables. Donc sa capacité d’être un homme d’état responsable.
Et nous ne sommes seulement qu’à 6 mois des élections.... Çà promet pour la suite !
Georges DELIESSE
12:01 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
13 novembre 2011
LE CLASSEMENT DES UNIVERSITÉS DANS LE MONDE
TRIBUNE LIBRE
Le "Figaro Magazine" daté du 12 Novembre, en partenariat avec le “Times Higher Education (THE)”, publie cette semaine un classement des meilleures universités à travers le monde.
Le classement de Shanghaï, on le sait, était déjà lourd à porter pour la renommée de nos universités françaises, grandes absentes (ou tellement loin placées) dans ce classement mondial. Le "Figaro Magazine", dont on sait pourtant l’approche que son groupe éditeur a avec le pouvoir actuellement en place en France, est loin de nous réconforter.
Jugez-en :
Top mondial : sur les 10 universités relevées au sommet mondial, 0 sont françaises. Et sur les 10 meilleures d’Europe, 0 (encore !) sont françaises.
Dans les universités spécialisées en “Arts, Lettres et Sciences Humaines”, sur les 25 citées, 0 sont françaises.
Dans les 25 “Business Schools” (hors USA) citées, 1 seule (Insead) est française. L’exception dans l’excellence !
Dans les 25 universités en “Droit et Sciences Politiques”, 0 sont françaises.
Dans les “Sciences de l’Ingénieur”, sur les 25 citées, 0 sont françaises. On relève cependant parmi elles, 2 suisses, 1 au Pays-Bas, 5 en Angleterre, et aussi 1 en Chine et 1 autre à Singapour.
Dans les “Sciences du Vivant”, sur les 25 citées, 0 sont françaises. Sont présentes cependant dans cette filière, outre celles du Royaume-Uni, 1 au Pays-Bas, 1 en Suisse, 1 en Suède et 1 en Allemagne (pour ne parler que de celles situées en Europe).
Ce qui voudrait dire que nos étudiants qui veulent figurer dans l'élite mondiale sont obligés de partir se former à l’étranger s'ils veulent trouver leur place sur l’échiquier international. Et, évidemment, nos propres universités françaises n'attirent pas à elles ces futures élites étrangères, du moins pour celles qui ambitionnent réellement en faire partie.
On comprend mieux l’objectif de François Bayrou quand celui-ci met le verbe “Instruire” parmi les 3 priorités à rétablir en France pour lui rendre toute sa place.
Le fossé à combler est immense.
Jean BART
02:02 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, politique
10 novembre 2011
LES 3 LÉGITIMITÉS DE 2012
TRIBUNE LIBRE
En 2012, plusieurs logiques de responsabilité gouvernementale vont inévitablement s’affronter : la campagne qui s’annonce va être essentiellement dominée par le difficile équilibre à trouver, d’une part, entre la réduction drastique des déficits publics et, d’autre part, la relance de l’économie nationale que chacun espère.
Dans le débat qui s’est déjà ouvert entre les deux parti(e)s dominant(e)s - PS/UMP - je suis d’abord vivement surpris du degré d’irresponsabilité des socialistes : François Hollande l’a encore confirmé dans son récent papier paru le 29 Octobre dans "Le Monde" avec son opposition systématique, opposition dont il ne parvient apparemment pas à se libérer.
D'autre part, dans le récent exposé de Mr Sarkosy à la télé le jeudi 27 Octobre, je suis autant surpris de ses propos que de ceux de Mr Hollande, propos peu ouverts et rendant impossible une large union nationale qui, à mon sens, aurait été l’expression de la véritable volonté du peuple français.
Ces discours contrastent singulièrement, hors tout parti pris, de ceux d’un François Bayrou : celui-ci, tout au contraire du leader PS, a d'abord refusé d’attaquer bille en tête Nicolas Sarkozy, reconnaissant même que celui-ci était suffisamment impliqué dans l’action immédiate pour ne pas porter déjà la casquette du (probable futur) candidat.
Mais ceci n’a pas empêché François Bayrou de formuler deux critiques à l’intervention présidentielle :
• d’une part, il s’est inquiété de la trop grande place donnée à la Chine dans la résolution de la crise des dettes souveraines de la zone euro, celle-ci envisageant y injecter jusque 100 milliards d’€. Mais François Bayrou n’a pas fait pour autant un discours antichinois primaire : il ne rejette pas l’aide chinoise qui pourrait être précieuse dans la sauvegarde de l’euro. Mais il a surtout pointé le déséquilibre politique flagrant qui va avantager la Chine lors des prochaines négociations commerciales : selon lui, l’enjeu majeur reste la sous-évaluation de la monnaie chinoise. En plus, François Bayrou estime qu’il sera désormais très difficile aux pays européens de faire pression sur la Chine avec un tel rapport de forces.
• d’autre part - et c’est effectivement l’élément clef actuel non seulement de la crise européenne mais aussi de la campagne présidentielle qui s’annonce - François Bayrou a regretté que le Président de la République n’ait pas parlé, dans son intervention à la télé, de l’avenir, à savoir de la relance économique pour créer des emplois. Or, l’avenir, ce n’est pas de trouver des solutions de type "rustine" pour assurer les dettes souveraines, ou encore pour équilibrer un budget : l’avenir dépend surtout de la capacité de la France à créer de la richesse et donc - car la création de ressources nouvelles ne peut passer que par là - la capacité à produire et à vendre.
"Produire" est d’ailleurs le premier point de la future campagne de François Bayrou dans une trilogie qui passera aussi par les verbes "Instruire" et (re)"Construire" (la démocratie).
Le véritable enjeu de la campagne présidentielle
Cette critique - François Bayrou a dû rapidement l’esquisser en réponse dès l’intervention présidentielle - sera sans aucun doute le thème principal de la campagne électorale. On l’avait d'ailleurs déjà perçu lors des débats pour la primaire socialiste quand Martine Aubry voulait se laisser une marge de manœuvre pour ne pas plomber la croissance.
Cependant, tout est bien là.
Tant à cause de la crise financière - qui a cassé la croissance depuis trois ans - que d’avantages fiscaux qui n’ont pas eu l’efficacité économique attendue, la situation de l’endettement public est telle qu’il est impératif de rééquilibrer d’urgence le budget de l’État. Son déficit entraîne forcément une augmentation des prélèvements obligatoires et une réduction des dépenses de l’État. Nicolas Sarkozy refuse de la nommer "rigueur" pour s’en remettre à une expression quasi-identique : “gestion rigoureuse” (les innombrables subtilités de la langue française !) tandis que l’opposition, de bonne guerre, l’appelle "austérité".
Le problème, c’est qu’une trop grande rigueur risque d’asphyxier complètement l’économie nationale, surtout en réduisant la demande par la baisse du pouvoir d’achat.
Il est donc important, pour François Bayrou et l'équipe de soutiens qui l'entoure, de favoriser parallèlement la croissance en investissant dans la production industrielle. Tout est une question d’équilibre entre une gestion stricte des dépenses publiques - qui annule les déficits publics - et une relance de la croissance par des incitations soit à consommer, soit à produire.
Les statistiques démontrent, par maints aspects, la forte désindustrialisation de la France dans la dernière décennie ; alors que le potentiel économique de la France est encore très puissant. Le mouvement général est surtout situé dans l’externalisation des services annexes : en corollaire, un très grand nombre d’employés sur le départ, comptabilisés dans le secteur industriel, se retrouvent maintenant décomptés dans le tertiaire, le secteur des services aux entreprises. Cela dit, il y a aujourd’hui davantage d’usines qui ferment que d’usines qui se créent.
On fait, ces derniers temps, beaucoup de comparaisons avec l’Allemagne. Loin de prendre ce pays - comme tout autre - comme un modèle absolu, force est cependant de constater que ce pays paraît être un modèle du redressement économique (disons) "intelligent".
La réunification allemande - un pari considéré justement alors comme “fou” d’Helmut Kohl le jour de la chute du mur de Berlin, et l’absorption inconditionnelle qui en a découlé de l’économie très affaiblie est-allemande - ont eu de très lourdes conséquences économiques dans l’ex-RFA. Mais le gouvernement du chancelier Gerhard Schröder (qui lui a succédé) a réussi à faire adopter de profondes réformes économiques et sociales, réformes soutenues tant par la majorité rouge et verte (SPD et VERTS) que par l’opposition CDU-FDP. C’est ce qui a permis à l’Allemagne de redynamiser son tissu industriel.
Je parlais plus haut de “vaste union nationale”. Là aussi est le secret de la réussite allemande.
Les trois légitimités de 2012
Dans le paysage de la campagne électorale, se dessinent donc déjà trois légitimités :
• la première est, bien sûr (je la cite en tête en raison de la fonction présidentielle qu’il occupe), celle de l’actuel Président, Nicolas Sarkozy. En adoptant le rôle de protecteur du pays, et n’écoutant que son sens des responsabilités, il joue à quitte ou double : ou il parvient, d’ici mai 2012, à préserver l’euro, contenir (à défaut de réduire) la dette française, rétablir la crédibilité financière de la France, et dans ce cas il pourra, comme il a tenté d’en faire la démonstration ce récent jeudi, se prévaloir de ses réformes ; ou, malgré toute sa politique, la situation se dégrade, la confiance financière de la France se dégrade et, dans ce cas, il n’aura plus beaucoup d’arguments à faire prévaloir. Ce sera un constat d’échec fatal pour lui.
• la deuxième légitimité est celle de François Hollande : cette dernière jouit d’une popularité renforcée par l’expression d’un fort rejet de la personne du Président actuel de la part d’une certaine frange de la population. Mr Hollande se trouve, comme candidat, dans une situation facile où il lui suffit de taper sur l’adversaire. Il y a suffisamment d’éléments compliqués pour se permettre de conserver sa crédibilité tout en faisant des amalgames. Si Mr Hollande était élu, la situation lui serait pourtant nettement moins facile. Du reste, aujourd’hui, plusieurs de ses proches réputés "crédibles" - comme Michel Sapin ou encore Pierre Moscovici - veulent être prudents dans l’élaboration du projet présidentiel. Que restera-t-il demain, au bout de leur réflexion, du projet socialiste ? À moins qu'en le gardant ils se tirent une balle dans le pied...
• la troisième légitimité, enfin, est bien celle de François Bayrou : celui-ci semble avoir troqué l’isolement contre une certaine sérénité. Qui est en effet aujourd’hui plus légitime que lui pour parler de la dette et des déficits ? Cela fait dix ans qu’il en parle. Cela fait en effet dix ans qu’il place cet enjeu au cœur du problème français. Et qui mieux que François Bayrou est le plus à même de rassembler toutes les personnes de bonne volonté pour apporter des solutions rapides, concrètes et dépassionnées, hors de l’habituel clivage droite/gauche qui anéantit toute intelligence collective ? Encore la “vaste union nationale” dont je parlais plus haut.
2012 sera donc, inévitablement, la campagne de la dette publique.
C’est en ce sens que les prochains mois vont être très instructifs. Cette campagne 2012 ne pourra pas être une campagne “normale”, ni davantage semblable à beaucoup de celles qui ont précédé. C’est bien du destin d’une nation, confrontée à une situation devenue dramatique de par son exigence de vérité, dont il sera question.
Nul citoyen ne pourra rester, réfugié dans son camp ou son étroite chapelle, indifférent ou simple spectateur.
François VAN DE VILLE
Secrétaire Départemental du Mouvement Démocrate du GARD
18:40 Publié dans TRIBUNE LIBRE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mouvement démocrate, bayrou, p
05 novembre 2011
François SAUVADET ne veut pas d'une candidature MORIN
(extrait du Figaro du 5 Novembre 2011)
Le Ministre de la Fonction Publique, François Sauvadet, Vice-Président du Nouveau Centre, prédécesseur d’Yvan Lachaud à la Présidence du Groupe NC à l’Assemblée Nationale, “ne soutiendra pas” la candidature à la Présidentielle d’Hérvé Morin.
François Sauvadet veut mettre un terme à l'idée d'une candidature du Nouveau Centre, notamment celle du Président de sa formation, Hervé Morin. “Je ferai tout....”, y compris demander à son “ami Hervé” de renoncer à ses velléités de se présenter en 2012. “Une candidature à la présidentielle doit être utile à la majorité et utile au centre. Est-ce que c'est le cas pour la candidature Morin ? Je dis franchement : Non !”, explique le Ministre de la Fonction Publique, en soulignant que malgré le retrait de Jean-Louis Borloo, les intentions de vote en faveur d'Hervé Morin “ne décollent pas” : sa candidature “reste scotchée à 0,5-1%”.
Pis, à ses yeux, le principe d'une candidature serait “dangereux pour le Nouveau Centre et le centre” : “La présidentielle est une affaire sérieuse. Il serait dangereux pour le Nouveau Centre d'afficher la perspective d'une candidature qui, je pense, n'ira pas à son terme”, précise-t-il. Pour rendre crédible une candidature, il faudrait, selon lui, que le centre soit rassemblé. “Ce n'est franchement pas le cas. Je lui dis aujourd'hui : Stop ! Arrête ! Ça ne porte pas de crédibilité. Les temps imposent du rassemblement”, explique encore Sauvadet. Et s'il n'était pas entendu ? “Je ne le soutiendrais pas !”, assure-t-il.
"AVEC LE MODEM ?"....
“L'enjeu, aujourd'hui, n'est pas de négocier après un deuxième tour un quelconque programme dans lequel nous aurions de l'influence” ajoute-t-il. “Il faut que nous pesions sur le projet du candidat de rassemblement de la droite et du centre et que, demain, nous ayons un groupe parlementaire puissant”. Un groupe où le MoDem et le Nouveau Centre pourraient se retrouver, estime enfin François Sauvadet.
Décidément, le pauvre Hervé Morin n’a pas de chance avec les cadres de son propre parti. Outre des prises de position de plus en plus nombreuses d’élus NC, outre l’opposition à sa candidature du “Président Exécutif” (le numéro 2 du Nouveau Centre, rien que çà !), Jean-Christophe Lagarde (Député-Maire de Drancy), qui, demain, de valable et de poids dans le NC soutiendra encore la candidature d’Hervé Morin ? On peut se le demander.
De là à ce qu’il doive retourner à ses marmites et casseroles qu’il avait si bien mises en valeur lors de la présentation de ses derniers vœux....
Dur, la politique....
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04 novembre 2011
"BAYROU L'EMMERDEUR"
Dans tous les kiosques de cette semaine, l'hebdomadaire "LE POINT" titre en couverture, de façon très alléchante (et un tantinet provocatrice) : "BAYROU L'EMMERDEUR".
La lecture de ce dossier de plusieurs pages, abondamment illustré, ne manque pas d'intérêt ; même si certains points de vue exprimés, de par leur contenu très "journalistique" et personnel, appellent quelques réserves.
Un éclairage sur notre candidat qui souligne toutes les interrogations que suscite sa candidature. Bayrou_Emmerdeur_Point2042.pdf
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30 octobre 2011
François BAYROU sur BFMTV - RMC - LE POINT le 30/10/2011
François Bayrou était l'invité d'Olivier Mazerolle, sur BFM TV et RMC, en partenariat avec Le Point, dimanche 30 octobre.
"Ce qui a changé depuis 2007, c'est que la montagne est en train de s'écrouler. Le seul choix pour l'avenir, c'est de surmonter les divisions", a-t-il prôné avec conviction.
"Tout le monde savait depuis des mois que les prévisions de croissance ne seraient pas respectées. Je suis frappé et inquiet de voir que les réponses que le Gouvernement apporte sont au coup par coup. La crise que nous rencontrons n'est pas une crise comme les autres. Elle exige des réponses nouvelles. Arrêtons de faire de la politique avec pour seul objectif de boucher des trous et travaillons à un plan d'ensemble", a d'abord défendu François Bayrou.
Pour le leader centriste, "ce qui a changé depuis 2007, c'est que la montagne est en train de s'écrouler". "Il y a eu tout un temps où on pouvait jouer aux divisions perpétuelles, le combat politique était présenté comme celui d'un camp contre l'autre. Cette bipolarisation, au profit de l'UMP et du PS, est détestable et désormais rendue impossible. Il n'y a plus le choix : ceux qui sont persuadés que la situation politique est grave et qu'il faut un changement profond doivent se mettre ensemble ! La situation du pays exige que les forces réformatrices surmontent leurs divisions Je défends devant le pays cette thèse différente, qui est la seule possible pour l'avenir. On a vu, plusieurs fois ces dernières semaines, des responsables politiques qui autrefois avaient fait d'autres choix, me rejoindre", a-t-il rappelé.
"Nous avons une guerre à mener : la reconquête de notre production"
"La première phrase de mon livre est : 'les mauvais jours finiront'. Je sais avec certitude que la France va s'en sortir, mais pas à travers les mêmes chemins usés", a poursuivi le président du Mouvement Démocrate. "Le déficit, la dette, les autres difficultés, tout cela vient d'une cause principale : on ne produit plus en France et on est obligé de donner tout nos ressources à l'étranger pour consommer en France. C'est pourquoi je propose qu'on fasse de la production en France une obsession nationale. Si nous sommes incapables de récupérer la production, nous ne pourrons pas redresser la France", a-t-il prévenu avec force.
"Nos télévisions sont fabriquées en Corée, au Japon. Vous croyez que les salaires sont de bas niveau dans ces pays ? Nos voisins allemands, avec la même monnaie, les mêmes salaires, récupèrent des secteurs perdus. Pour garder les produits, quand on est à un haut niveau de vie, il faut garder les produits haut de gamme, de qualité. Cette question de la production est une guerre à mener", a insisté François Bayrou.
"Je ne dis pas qu'il faut faire exactement comme l'Allemagne, car chaque pays a son propre modèle. Mimer l'Allemagne serait un échec. Il faut en revanche s'inspirer de la volonté allemande, pour l'adapter au modèle français", a-t-il souligné. "Nous devons d'abord rééquilibrer nos dépenses publiques. Pour cela, il faut trouver 100 milliards, soit en économies soit en recette. Je propose donc 50 milliards d´augmentation d´impôts et autant en réduction des dépenses. Des impôts qui seraient aux profits de celles et ceux qui sont le plus en difficulté", a précisé le député des Pyrénées-Atlantiques.
"Le dialogue social doit retrouver sa place"
François Bayrou a prôné "une stratégie pour maintenir nos industries et empêcher les délocalisations", sans pour autant accroître exagérément l'action de l'Etat. "Vous ne pouvez pas avoir une économie, comme en URSS, où l’État décide de tout. Il faut plutôt redonner toute sa place au dialogue social, pour que les partenaires puissent convenir d'accord par branche. Si on a pas de souplesse sur le plan de travail, on affaiblit l'outil de production du pays", a-t-il analysé.
Interrogé sur la possible responsabilité des 35h dans la baisse de la production en France, le leader centriste a rappelé qu'il avait "depuis le début, soutenu qu'elles étaient une erreur". "Cette décision a été prise alors que personne ne la demandait, sur un coin de table par Dominique Strauss-Kahn, dont l'unique but était de trouver une mesure emblématique à la veille d'élections difficiles pour la Gauche. Martine Aubry a fait appliquer cette réforme par idéologie. Si je suis prêt à toutes les souplesses et à tous les aménagements, je ne tolérerai pas en revanche une baisse des salaires, car les gens n'y arrivent déjà plus", a-t-il déploré..
"Une coordination économique sérieuse et efficace à l'échelle européenne"
"Ni l'euro ni l'Europe ne sont au bord de l'implosion. Mais les pays concernés sont menacés d'une vague de défiance et de doute. Or, c'est ce doute qui peut faire grimper les taux d'intérêt et un pays hyper-endetté comme le nôtre en serait ruiné. Nous aurions du faire deux choses à la fois : garantir les dettes des états, mais leur exiger la vérité et un plan de redressement de long terme. Il faut davantage de fédéralisme, mais pas tel que beaucoup croient le comprendre en France. Le fédéralisme, ça veut dire 'je respecte les différences' tout en organisant une coordination sérieuse et efficace, qui évite que chaque pays ne fasse n'importe quoi", a-t-il précisé. "Les pays les plus forts doivent consentir à aider ceux qui le sont moins. Un jour, peut-être en aurons-nous besoin nous aussi. Enfin, nous devons penser l'Europe de manière collective. Je sais que l'idée qu'elle se résume à la France et à l'Allemagne est à la mode. Mais c'est une idée de fausse. Chaque pays doit être traité sur un pied d'égalité", a défendu François Bayrou.
"Je garantirai poste pour poste dans l´Education nationale"
"Quand j'étais ministre, j'avais sanctuarisé l’Éducation nationale, maintenant les postes, les moyens et notamment les classes dans les écoles de village", a rappelé le président du Mouvement Démocrate. "Mais la situation de l'école ne dépend pas d'une vague de recrutement, elle dépend du soutien à un système éducatif mis à mal. Les enseignants pensaient que le savoir garantissait le respect. C'est terminé parce que nous l'avons laissé finir et, cela, je ne m'en satisfais pas", a-t-il expliqué.
"La morale à l'école ne se transmet pas en l'écrivant sur le tableau, mais pas l'exemple, car le maître respecte et est respecté. On doit aussi être capables de proposer une scolarité adaptée aux élèves déstabilisés et qui déstabilisent leur classe. Par ailleurs, si l'école est là pour transmettre des connaissances, des attitudes en matière de vivre ensemble, jamais elle ne transmettra tout. Je défends que dans un certain nombre de situation, ce qu'il faudrait c'est une école des parents", a soutenu François Bayrou.
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